« Avez-vous le souvenir d'avoir fait autant d'amorties dans un seul match ?
Peut-être contre Rafa. Je ne sais pas. J'ai joué trop de matches pour m'en souvenir, pour être honnête. Contre le vent, surtout du côté où j'étais dans le dernier jeu, je me sentais à l'aise. J'ai l'impression que le vent s'est intensifié au cours des derniers jeux. Si bien que je jouais presque contre deux adversaires. Les gens ne le voient pas à la télévision, mais sur le terrain, on le sent beaucoup. J'essayais juste de varier. À un moment, j'ai senti que je ne pouvais pas le déborder, alors j'ai essayé de l'amener au filet. J'étais tendu au moment de conclure et je pense qu'il a simplement joué de façon cohérente du fond du court dans le dernier jeu, il n'a pas commis d'erreurs et m'a obligé à faire des efforts.
Quelle satisfaction retirez-vous de cette victoire ?
C'était un match extraordinaire. Battre l'un des meilleurs joueurs sur une des plus grandes scènes c'est ce que je m'efforce de faire et c'est pour ça que je continue à me surpasser chaque jour à cet âge (38 ans). Je me suis prouvé que je pouvais encore jouer au plus haut niveau et c'est évidemment un sentiment formidable, dont j'essaie de profiter.
Vous étiez pourtant loin de cet état de forme au début de la saison sur terre...
Si vous regardez les résultats que j'ai eus cette année, à savoir plusieurs défaites au premier tour des Masters 1000, ce n'est pas un sentiment agréable. C'est quelque chose que je n'avais pas connu depuis de nombreuses années après 20 ans sur le circuit. C'est pourquoi j'ai dit que d'une certaine manière je devais essayer de trouver un moyen de rebondir en Grand Chelem. Ce n'est pas un secret, c'est comme ça depuis des années, mais pour moi il n'y a plus que ça qui compte, à savoir élever mon niveau et de jouer mon meilleur tennis dans ces quatre tournois. Et c'est ce que j'ai réussi à faire.
« J'espère juste que je serai capable de suivre physiquement le rythme contre Sinner en demi-finales. C'est un grand défi pour moi »
Je pense que la victoire contre Alcaraz en quarts de finale de l'Open d'Australie et celle de ce soir (mercredi) contre Zverev (4-6, 6-3, 6-2, 6-4) me prouvent à moi et aux autres que je peux encore jouer au plus haut niveau. Et je m'épanouis dans ces occasions. C'est là que je donne le meilleur de moi-même. Donc, oui, j'espère juste que je serai capable de suivre physiquement le rythme contre (Jannik) Sinner en demi-finales. C'est un grand défi pour moi. Ce sera de plus en plus difficile, mais c'est une bonne chose. »