La confirmation de son départ d'Al-Nassr, annoncée lundi par Cristiano Ronaldo lui-même, au terme de son contrat le 30 juin, a officiellement ouvert le champ des possibles pour l'attaquant vedette. Les rumeurs allaient déjà bon train à son sujet, notamment celle de le voir disputer la Coupe du monde des clubs (15 juin - 13 juillet, aux États-Unis). Mais à présent que le quintuple Ballon d'Or s'est positionné, affirmant que le « chapitre » en Arabie saoudite était « terminé » et que « l'histoire restait à écrire », les spéculations sur son avenir vont se multiplier. Des plus crédibles aux plus farfelues, les pistes ne vont pas manquer pour l'international portugais (219 sélections, 136 buts), plus que jamais en activité et toujours au centre de l'actualité malgré ses 40 ans passés.
L'hypothèse de voir Ronaldo participer au Mondial des clubs « nouvelle formule » était déjà bien réelle avant la semaine dernière, sachant que son contrat à Al-Nassr arrivait bientôt à échéance. Mais l'intervention de Gianni Infantino l'a remise en pleine lumière. Invité vendredi du streameur américain IShowSpeed, le président de la Fédération internationale (FIFA), fervent admirateur du Portugais, a laissé entendre que CR7 pourrait s'inviter à la fête : « Ronaldo pourrait jouer pour une des équipes. Il y a des discussions avec certains clubs. Si l'un d'entre eux regarde ça et est intéressé pour recruter Ronaldo... Qui sait ? Il reste encore quelques semaines, ce serait amusant. »
La Coupe du monde des clubs dans tous les esprits
Info ou intox ? Coup de pub génial ou raté total ? En s'immisçant dans le dossier, le patron du foot mondial pourrait en tout cas avoir donné envie à des clubs de tenter leur chance. À commencer par le Wydad Casablanca. Dans une interview donnée au quotidien néerlandais De Telegraaf, Nordin Amrabat, qui vient tout juste de rentrer au pays, a même confirmé un possible intérêt du club marocain pour la star : « Le président est très ambitieux et travaille toujours avec de très grands noms. Il est vrai que Cristiano Ronaldo fait partie de ceux qu'il vise. » Avec quels moyens financiers et quelles ambitions sur le long terme ? Cela reste à définir. Mais d'autres formations qualifiées pour la compétition seraient prêtes à faire des folies pour recruter le Portugais le temps d'un été.
Ce serait par exemple le cas des Mexicains de Monterrey, où évolue déjà l'Espagnol Sergio Ramos cette saison. Selon le journaliste italien Nicolo Schira, spécialisé dans les transferts, l'ancien défenseur du Real Madrid jouerait même un grand rôle dans les discussions en essayant de convaincre son ancien partenaire de le rejoindre. Juste pour une pige ? Ou plus si affinités ? La saison vient de se terminer en Liga MX, où Toluca a été sacré champion. Le niveau de jeu serait sûrement plus conforme aux aspirations de Ronaldo, qui vise toujours la barre des 1 000 buts dans sa carrière professionnelle (il en totalise aujourd'hui 936).
« Qui pourrait dire non ? Mais Noël est en décembre »
Renato Paiva, entraîneur de Botafogo
Le serial buteur pourrait également rebondir au Brésil, trois clubs prestigieux figurant parmi les vingt-quatre invités au rendez-vous international estival. Selon AS, Botafogo, Fluminense et Flamengo seraient tous intéressés par la signature du Portugais. « Qui pourrait dire non ? Mais Noël est en décembre », a répondu Renato Paiva, l'entraîneur de Botafogo quand la question lui a été posée, en sachant que l'opération serait difficile à réaliser sur le plan financier pour le vainqueur de la Copa Libertadores, détenu par John Textor, également propriétaire de l'OL. Impossible même, selon une source interne.

Un problème que n'aurait pas Al-Hilal, autre destination possible pour le futur ex-joueur d'Al-Nassr. Avec ses ressources démesurées, le club saoudien, qui s'est en plus délesté cette année du salaire mirobolant de Neymar, dispose de sérieux atouts pour accueillir le très convoité quadragénaire. Mais celui-ci voudra-t-il rester dans un pays où il a tout gagné depuis trois ans ? Ou préférera-t-il se mettre à nouveau en danger en tentant un nouveau pari ? Comme par exemple rentrer au Portugal pour défendre les couleurs du FC Porto, l'un des deux clubs de son pays natal qui participeront cet été au tournoi inédit de la FIFA, avec Benfica. Ce choix aurait le mérite d'apporter du piquant à la compétition, ce qui ne déplairait pas à Infantino. Les Dragons étant positionnés dans le groupe de l'Inter Miami, cela offrirait des retrouvailles inattendues avec Lionel Messi pour un duel entre anciennes gloires pas tout à fait encore à la retraite et ravies de pouvoir en découdre à nouveau. Ce serait leur 37e confrontation en carrière.
Un retour au pays pas impossible
Toutes ces éventualités, envisagées pour permettre à Ronaldo de continuer d'exister et de finir en beauté, pourraient être balayées par une autre, beaucoup plus classique. Comme bien d'autres joueurs avant lui, le natif de Funchal pourrait revenir au sein de son club formateur, le Sporting Portugal, récent champion de Primeira Liga. Histoire de boucler la boucle et de faire plaisir à sa mère, qui aurait cette préférence.
« Je lui ai dit qu'avant de mourir, j'aimerais le voir rejouer pour le Sporting », a déclaré Dolores Alveiro, aujourd'hui âgée de 70 ans, dans une interview donnée en 2021 au podcast lusitanien ADN de Leao. Son fils lui avait alors répondu : « On verra ! » Les perspectives de remplacer Viktor Gyökeres, sur le départ, et d'effectuer un dernier tour de piste en Ligue des champions pourraient ajouter du poids dans la balance.