« Comptez-vous profiter de ce match sans grands enjeux contre l'Allemagne pour essayer de nouvelles choses ou de nouveaux joueurs ?
Parmi les joueurs présents, quelques-uns ne sont pas encore dans les meilleures conditions. Le fait d'avoir très peu, trop peu, de temps entre les deux matches, m'amènera à faire beaucoup de changements. J'ai la possibilité de répartir les temps de jeu sans prendre de risque. Mais on a un match international face à l'Allemagne et on va tout faire pour essayer de le gagner.
Quels joueurs ne sont pas dans les meilleures conditions ?
La liste est... (il sourit)
Aurélien Tchouaméni en fait partie ?
Il s'est entraîné hier. C'est plus parmi ceux qui ont joué jeudi. Je ne les ai pas vus ce matin. Le doc (Franck Le Gall) va faire le tour, j'en saurai un peu plus encore quand je serai rentré à l'hôtel.
Que vaut ce match à vos yeux ?
Je ne vous cache pas que l'intérêt est relatif par rapport à ce match. Il est là, on va le jouer. C'est l'Allemagne. Les joueurs, quand ils sont sur le terrain, ont tous intérêt à faire le ''max''. Cela nous servira, à moi et à mon staff, en tenant compte de la situation spécifique.
L'émergence de la nouvelle génération peut-elle influer sur le style de jeu des Bleus ?
Je fais en fonction des joueurs. Il y en a avec des potentiels très intéressants. Ils ne pourront pas tous jouer mais dans la réflexion, je ne me suis jamais privé de joueurs offensifs. C'est une question d'équilibre. Mais ce sont, pour la plupart, de jeunes joueurs même si ça va très vite aujourd'hui. Je ne vais pas me plaindre d'avoir à ma disposition beaucoup de joueurs offensifs, qui ont de nombreuses qualités. Maintenant, cela demande confirmation. À partir du moment où ils sont là, ce n'est pas pour ne pas les utiliser.
Cela fait deux matches que vous utilisez quatre offensifs.Si on a le ballon, il n'y a pas de souci. Quand on ne l'a pas, il s'agit d'être suffisamment solide défensivement. Plus on l'a, plus l'adversaire se trouve dans une position relativement basse. Après, je n'ai pas une semaine pour faire ce que je voudrais faire. Le meilleur exemple, c'est le PSG. À l'automne, vous n'étiez pas nombreux à penser qu'il serait champion d'Europe. Et puis, avec le temps... C'est la répétition qui permettra d'obtenir ce qu'on veut.
Êtes-vous inquiet par la séquence internationale d'Ibrahima Konate ?
Ibou a besoin d'être dans les meilleures conditions, ce n'était peut-être pas le cas. Même si, en ayant forcément une position plus haute, les défenseurs sont beaucoup plus exposés. Et puis, c'est une fin de saison avec, pour lui aussi, des petits soucis qui font qu'il n'est pas à 100 %.
Considérez-vous qu'utiliser Kylian Mbappé dans l'axe place, l'équipe et lui, dans les meilleures conditions ?
Il est habitué à jouer dans ce positionnement où il est très efficace. Il n'est pas le meilleur buteur européen pour rien. Il a joué toute la saison comme attaquant axial (avec le Real Madrid). D'accord, il n'a pas forcément le registre d'Olivier Giroud, mais c'est une question de complémentarité. Moi, je considère que la meilleure solution pour lui, et pour nous, ce sera dans l'axe. »