On ne va surtout pas dire que le tenant du titre s'est fait peur, mercredi, lors de son deuxième tour. Opposé à Fabian Marozsan (56e mondial), qui l'avait dominé sur terre à Rome en 2023, Carlos Alcaraz n'a pas vraiment tremblé, mais il a tout de même laissé un set en route (6-1, 4-6, 6-1, 6-2). Plus par légèreté, inconstance et amour du jeu, serait-on presque tenté de dire.
À 22 ans, Carlos Alcaraz continue de s'amuser sur un terrain comme au temps de l'enfance. C'est beau à voir, ça le fait toujours sourire et ça enchante les foules. « La plupart du temps, je prends du plaisir sur le terrain, oui. Mais parfois, je souffre aussi », souriait-il au micro de Mats Wilander, avant de lancer lui-même, un « Poh poh poh », repris dans un vibrant « Ole » par le public du central, avant de quitter la scène !
Deux sets tranquilles pour conclure
Mercredi, sur le Philippe-Chatrier qu'il foulait pour la première fois de la quinzaine avec une réelle émotion depuis que son idole, Rafael Nadal, y a laissé son empreinte, le n°2 mondial s'est donc à nouveau bien éclaté, alternant le bon et le sublime, les coups droits fracassants et les amorties parfois (pas toujours) délicieuses. Mais avec entre les deux, cependant, une petite absence, une inconstance trop récurrente, lors d'un deuxième set où le Hongrois, lui, avait grimpé d'un mètre dans le terrain pour entrer enfin avec agressivité dans la balle, notamment derrière les deuxièmes services de l'Espagnol. « Je n'ai pas le sentiment d'avoir perdu la concentration aujourd'hui (mercredi) », tempérait cependant Alcaraz en conférence de presse. « Il a juste mieux joué dans le deuxième set. Ce qui est certain c'est que dans les Grands Chelems, si tu perds la concentration un moment, tu as un peu plus de temps pour revenir dans le match. »
C'était en effet une piqûre, bien plus qu'une frayeur pour le quadruple vainqueur en Grand Chelem. Alcaraz a fait reset tout de suite, a remis de l'intensité illico en début de troisième set et Marozsan n'a pas existé sur les deux manches suivantes. Alcaraz reste donc serein et en joie, attendant maintenant l'identité de son prochain adversaire, qui sera le vainqueur du match entre Giovanni Mpetshi Perricard et Damir Dzumhur.