Menés 14-23 à la pause, les Toulousains ne sont pas parvenus à combler ce handicap, s'inclinant finalement (35-37) avec un bonus défensif. Le Racing 92, lui, s'assure de rester en Top 14 après une saison chaotique, redressé par l'apport de Patrice Collazo, venu sauver l'essentiel en cours de saison. C'est chose faite, et sur le terrain du leader. Tout avait d'ailleurs bien commencé pour les Racingmen, avec trois pénalités converties par Nolann Le Garrec (6e, 24e, 27e), et un essai (18e) bien négocié dans le côté fermé par Fickou et Woki pour leur demi de mêlée, qu'il transforma lui-même.
En y ajoutant un essai planté en force par son athlétique talonneur Janick Tarrit (36e) alors que les Toulousains étaient en infériorité numérique (carton jaune pour Meafou pour faute au sol, 33e), le Racing 92 de Patrice Collazo n'avait pas laissé grand-chose à son hôte, si ce n'est quand même deux essais (Mallia à la 14e, et Barassi à la 21e) pour faire bonne figure.
La domination francilienne était telle que Toulouse bafouillait son rugby et, à la reprise, les Racingmen repartaient de plus belle à l'assaut. Sous pression, les Toulousains tentèrent de jouer les ballons dont ils disposaient. Sans succès car ils confondaient vitesse et précipitation. Jusqu'à ce que l'arbitre, M. Urruzmendi, leur accorde généreusement un essai de pénalité pour une charge défensive de Habosi sur Jelonch lancé à l'essai (50e, 21-23), ce qui eut pour effet de les remettre en selle, eux qui avaient été jusque-là désarçonnés par la grinta francilienne.
En infériorité numérique (carton jaune contre Habosi, 50e), les Racingmen se rebellèrent et Tuisova bloqua trois défenseurs pour décaler Gaël Fickou (53e), et se redonner une petite avance (21-30). Le Racing 92 encaissa ensuite un troisième carton jaune (60e, contre Diallo pour plaquage haut), et cette indiscipline permit aux Toulousains, pas très à l'aise dans le jeu, de faire néanmoins bonne figure avec un essai tout en puissance de Jack Willis (65e, 28-30) au coeur d'un ballon porté derrière une pénaltouche !
Solidaires, toniques, opportunistes, les Racingmen finirent le travail par un jeu au pied malin pour envoyer Max Spring à l'essai (78e) et sceller une victoire qui leur permet, donc, d'assurer leur maintien et de rêver, pourquoi pas, d'une sixième place pour disputer la phase finale, et ce à deux journées de la fin de la phase qualificative, les Toulousains parvenant pour leur part, dans le plus grand désordre, à récolter in extremis un bonus défensif grâce à Guillaume Cramont (80e+ 1).
À suivre dimanche (21h05) la dernière rencontre de cette 24e journée entre La Rochelle et Montpellier, à Marcel-Deflandre.