Il n'est pas bien compliqué de trouver un lien illégal pour regarder une compétition sportive. Et les Français en profitent. Selon une étude de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) parue mercredi, quasi un Français sur cinq (18 %) utilise ce type de piratage. La plupart d'entre eux sont des hommes (61 %), jeunes (37 ans en moyenne), actifs (40 % de CSP + et 36 % de CSP-) et urbains (38 % résident dans une commune de plus de 10 000 habitants).
Les fans de football sont en première ligne : 28 % d'entre eux consomment leurs matches illégalement, notamment pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN), la compétition la plus piratée (17 %), devant la Série A italienne (14 %). La Ligue 1 est derrière à 10 %. Mais les férus d'autres sports ont adopté les mêmes pratiques : 30 % des suiveurs du basket cliquent sur des liens clandestins, suivis par les passionnés de tennis (22 %).
Pour contrer ce phénomène, 3 797 blocages de sites ont été réalisés sur l'année 2024, une augmentation de 146 % par rapport au cru précédent (1544). D'ailleurs, un bon tiers des Français ont déjà subi un blocage (32 %), bien que ces barrages ne soient que temporaires, les personnes à l'origine des liens pirates ayant l'habitude de relancer ces derniers juste après.
Paradoxalement, les consommateurs de sport qui piratent sont aussi, et en majeure partie, abonnés à des offres légales (60 %).