Cette fois, Lille a eu la bonne idée de ne pas s'effondrer à l'ultime journée et il a réussi à valider une qualification directe en Ligue Europa avec son succès contre Reims (2-1) samedi soir. Son été sera donc moins chaud sur le plan sportif que l'an dernier, lorsque sa rentrée avait été avancée à début août pour disputer le 3e tour préliminaire puis les barrages de Ligue des champions, mais en coulisses la température est déjà élevée.
La direction nordiste est déjà face à un vaste chantier pour rebâtir son effectif, entre les nombreuses fins de contrat et de prêt (David, Angel Gomes, Cabella, Mannone, Bakker, Akpom...), le bon de sortie d'Edon Zhegrova et les offensives probables sur ses meilleurs éléments comme Lucas Chevalier ou le capitaine Benjamin André, évasif sur son avenir samedi soir (*).
Mais elle devra d'abord et surtout rassurer son entraîneur Bruno Genesio qui, selon, les informations révélées dans L'Équipe dimanche, se pose beaucoup de questions sur son avenir au LOSC. Le technicien de 58 ans s'en est ouvert récemment à son président Olivier Létang, qu'il apprécie sur le plan personnel mais avec qui il a plus de mal professionnellement.
Létang est trop interventionniste à son goût
Genesio est lassé par le fonctionnement ultra-vertical du club, où le patron décide de tout, tout seul. De son interventionnisme aussi. Létang avait par exemple reproché à son entraîneur, devant témoins, son coaching après la défaite à Brest (0-2 le 10 mai). Genesio ne se voit pas continuer ainsi, en étant en plus écarté des décisions concernant l'effectif alors que celui-ci est à un carrefour.
Lié au LOSC jusqu'en 2026, il sera évidemment retenu par Létang, qui se montrait d'ailleurs très ferme samedi soir : « Bruno est sous contrat. On est très heureux. Il sera notre entraîneur la saison prochaine ». Contrairement à l'an dernier où le président avait anticipé bien en amont le départ de Paulo Fonseca, avec la volonté claire de le remplacer par Genesio, il n'a cette fois pas imaginé l'avenir avec un nouveau coach.
Si des rumeurs circulent pour le remplacer, Létang tient à le garder
L'entraîneur devrait donc être en poste à la reprise de l'entraînement le 30 juin, mais de nouvelles discussions vont avoir lieu en ce début de semaine entre les deux hommes forts du club. Pour que leurs positions se rapprochent à nouveau ? « Les contrats sont faits pour être honorés. Après, il y a un bilan à faire. Et des réponses à apporter à certaines questions », glissait samedi soir Genesio, qui attend d'être convaincu.
Si des rumeurs naissent déjà concernant l'identité d'un potentiel remplaçant (Pierre Sage, annoncé sur de nombreux bancs de L1, Thiago Motta, proche de Létang, etc.), cette chasse au successeur apparaît bien futile car le président lillois n'a qu'un seul entraîneur en tête : Genesio.