Il arrive en courant sur le terrain. « Je suis là ! », crie Tyrese Haliburton, le doigt levé, un grand sourire sur le visage et ses obligations médiatiques derrière lui. « Où est Rick (Carlisle) ? », demande-t-il, toujours haut dans les décibels.
L'entraîneur des Pacers n'est pas loin. Il marche calmement, une feuille roulée à la main, vers le logo du Thunder. Ses joueurs se préparent pour leur séance d'entraînement à la veille du match 2 de la finale dans cette même salle, le Paycom Center. Pas de musique, comme Oklahoma City une heure plus tôt. Juste le bruit des rebonds sur le parquet et une sorte d'écho de cour de récréation en attendant la sonnerie.
L'habituelle et impressionnante routine de Pascal Siakam rappelle que gamin à Douala, il rêvait de devenir footballeur. Le Camerounais enchaîne les dribbles - du pied -, classiques d'abord puis plus relevés comme la basket qui tourne autour du ballon ou le contrôle de la nuque, dos baissé.
Avant de passer aux choses sérieuses, quand la demi-heure ouverte aux médias se terminera, l'ambiance dans le groupe est bonne et bruyante. Le privilège des vainqueurs. La résilience d'Indiana, illustrée encore une fois lors du match 1 (110-111), n'empêche pas l'insouciance.
« Les autres équipes ont analysé tous nos gestes. Il faut être capable de penser et de créer sur le moment »
Le pivot d'Indiana Myles Turner
« Même si on a réussi à gagner le match, je pense qu'aucun d'entre nous n'était satisfait de notre performance », note toutefois Aaron Nesmith. « C'est bien pour notre état d'esprit du match 2, ça nous permet de rester sur la brèche et de ne pas nous laisser surprendre par leur agressivité », pointe l'ailier.
« On avance un jour après l'autre », affirme son meneur, Haliburton. « C'est comme ça qu'on a abordé chaque série. Aujourd'hui, on a les médias et l'entraînement. On va travailler sur ce que l'on doit faire mieux demain mais on veut surtout faire une bonne séance. On ne cherche pas à se projeter. C'est ce que prêche le coach ».
L'approche a son équivalent en match. « C'est une bataille possession après possession », résume Myles Turner, satisfait de la liberté que son coach laisse tout de même à l'équipe en attaque. « Les racines du jeu viennent de là. Quand vous faites du streetball, vous créez. On est tous des connaisseurs de ce sport et il nous laisse être nous-mêmes. On est en play-offs, mec. Les autres équipes ont analysé tous nos gestes. Il faut être capable de penser et de créer sur le moment », explique le pivot. Indiana a gagné les deux premiers matches de chaque série dans ces play-offs, y compris à l'extérieur (à Cleveland puis à New York). OKC est prévenu.
