Un kinésithérapeute, âgé de 48 ans, a été licencié par la FFR pour des faits de « harcèlement et d'agression sexuelle ». En mars dernier, L'Équipe avait révélé qu'une joueuse s'était plainte auprès de la direction des ressources humaines de la Fédération du comportement d'un kinésithérapeute qui faisait partie du staff du rugby à 7, de 2017 à 2022. Il avait ensuite quitté les Bleues pour rejoindre l'encadrement des U20.
Une enquête interne avait été ouverte par la FFR à la suite de cela et, alors qu'il avait participé aux deux premiers matches du Tournoi des Six nations U20 cette année (contre le pays de Galles, le 1er février, et l'Angleterre, le 7), le kinésithérapeute avait été « relevé de ses fonctions à titre conservatoire, le temps de l'exécution de la procédure d'analyse ».
« Les auditions et témoignages recensés dans le cadre d'une enquête réalisée par un cabinet extérieur, (...) ont mis en lumière l'existence de comportements et de contacts inappropriés »
La FFR
Selon une information de RMC, au moins trois joueuses internationales ont décrit des comportements et des contacts inappropriés lors de séances de soin. La FFR a confirmé « avoir notifié au kinésithérapeute salarié de la Fédération, la rupture immédiate, sans préavis ni indemnité et pour faute grave, du contrat de travail déjà suspendu à titre conservatoire depuis des signalements reçus en janvier 2025 ».
La FFR précise que « les auditions et témoignages recensés dans le cadre d'une enquête réalisée par un cabinet extérieur, notamment auprès des membres et staffs des équipes de France de rugby à 7 entre 2017 et 2022, ont mis en lumière l'existence de comportements et de contacts inappropriés attribués à ce salarié lors de soins prodigués ».
Un signalement adressé au procureur de la République
Devant la gravité, la Fédération a décidé d'agir sans attendre le rapport définitif et a transmis un signalement au procureur de la République. « Le rapport préliminaire de cette enquête, adressé le 29 avril 2025 à la FFR, évoque des agissements qui pourraient être qualifiés de harcèlement et d'agression sexuelle, précise l'instance. Sans attendre le rapport définitif du cabinet extérieur et devant la gravité des faits révélés, la Fédération Française de Rugby a décidé de procéder au licenciement, d'adresser un signalement au procureur de la République et de lui communiquer toutes les informations dont elle dispose ».
La FFR s'est engagée également à fournir « un accompagnement juridique et psychologique à chaque personne souhaitant porter plainte pour ces faits ».