« Quel est votre sentiment, après cette très large défaite (16-50) encaissée face à Toulouse, samedi soir ?
Il n'y a pas grand-chose à dire sur ce match. Nous sommes forcément très déçus. Il faut assumer et on assume. Mais quand tu joues soixante minutes à treize ou à quatorze, c'est compliqué (cartons jaunes contre Esteban Abadie à la 8e, puis Baptiste Serin à la 9e, deuxième jaune contre Serin à la 39e, qui devient rouge). Il y a eu beaucoup de trop de complications dans ce match pour pouvoir rivaliser... Bravo aux Toulousains. En ce qui nous concerne, il reste trois matches (déplacement à Pau, réception de Bordeaux-Bègles, déplacement à Bayonne). La saison n'est pas terminée. On va voir comment nous allons réagir. En tout cas, nous allons rester soudés.
Huit essais, dont cinq entre la 58e et la 78e : le score n'est-il pas trop lourd ?Certains diront que nous avons lâché. Personnellement, je n'ai pas cette vision-là. Les joueurs ont tenu le plus longtemps qu'ils ont pu, alors qu'ils étaient en infériorité numérique, face à des adversaires qui, il faut le reconnaître, jouent très bien au rugby. On s'est dit qu'on allait faire le job, même à quatorze, mais dans les dix dernières minutes, c'était trop difficile car nous étions usés.
« Il faut vite se reconcentrer sur le déplacement à Pau et y aller tête haute, car on est capables de bien mieux faire, de jouer un autre rugby. On l'a montré tout au long de la saison »
Le Vélodrome a affiché un record d'affluence. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
La fête aurait été belle si nous avions gagné. Battre le record (66 818 billets vendus) dans un stade comme celui-là, ça montre que Toulon et Toulouse sont deux équipes attractives. Cela montre aussi toute la passion qu'il y a autour de notre club, et le travail que nous effectuons dans la région y est sans doute pour quelque chose. C'est pour ça que je suis d'autant plus déçu, car nous avons rendu les gens qui nous suivent plus tristes qu'heureux.
N'est-ce pas l'indiscipline, avec les deux cartons jaunes en tout début de match, qui a fait basculer cette rencontre ?
Oui, car nous avons créé des espaces pour les Toulousains. Mais nous n'avons pas lâché pour autant. À treize, les joueurs ont admirablement tenu. C'est plutôt après que ça a été compliqué. Même si on a déjà gagné des matches en infériorité numérique dans le passé. Mais pas là.
Comment rebondir, maintenant ?
Il y a deux options. Soit on baisse la tête et c'est difficile de la lever, forcément. Il y a beaucoup de tristesse. Soit on reste ensemble et on relève la tête. Il faut vite se reconcentrer sur le déplacement à Pau (samedi 17 mai, 16h30), et y aller tête haute, car on est capables de bien mieux faire, de jouer un autre rugby. On l'a montré tout au long de la saison. Même si, depuis le quart de finale perdu (18-21 contre Toulouse à Mayol, le 13 avril, en Coupe des champions), on est un peu plus dans le dur. Mais on ne lâchera rien. »