Teddy Riner veut « relancer une icône du sport français ». Comme nous l'annoncions la semaine dernière, le quintuple champion olympique, encore médaillé d'or l'été dernier (en + 100 kg et par équipe mixte), s'est engagé dans le sauvetage du Coq Sportif, toujours en redressement judiciaire.
Le judoka s'est exprimé jeudi sur ses réseaux sociaux pour dévoiler les contours de ce projet, qu'il a rejoint en tant qu'actionnaire minoritaire au sein d'un groupe d'investisseurs - pour 29 % des parts - aux côtés de la société d'investissement Neopar (51 %) et du spécialiste américain de la gestion de marque (comme Umbro ou Lee Cooper), Iconix (20 %). Dans ce « collectif d'investisseurs majoritairement français et avec une vision à long terme », dixit Riner, on retrouve aussi Xavier Niel, PDG d'Iliad, la famille Camuset, qui a fondé le Coq Sportif, et des ex-patrons de l'enseigne dont l'actuel, Marc-Henri Beausire.
« Il construit sur des bases solides, au service d'un futur durable pour une marque qui mérite de briller à nouveau »
Teddy Riner
Celui qui détient onze titres de champion du monde s'est greffé à ce projet « parce qu'il est cohérent avec mes valeurs, avec une vraie ambition sociale, industrielle et sportive. Il ne s'oppose à rien ni à personne : il construit sur des bases solides, au service d'un futur durable pour une marque qui mérite de briller à nouveau ».
Préserver les emplois
Teddy Riner (36 ans) confirme que le projet prévoit un investissement immédiat de 60 millions d'euros. L'offre promet aussi « une dette publique mieux remboursée et plus rapidement », ainsi que « le maintien de tous les emplois de Romilly, Paris et Strasbourg, (alors qu'une centaine des 302 emplois serait menacée sur les différents sites de l'entreprise) et 30 postes supplémentaires sauvés par rapport à l'offre concurrente ».
Car il y a un autre proposition de reprise, à l'initiative de Dan Mamane, un entrepreneur franco-suisse, associé à d'autres investisseurs comme Alexandre Fauvet, l'ancien directeur général de Fusalp. Riner ajoute que la candidature promet en parallèle un « déploiement international structurant avec Iconix (États-Unis, Inde, Amérique du Sud) et le reversement de royalties en France ». L'entreprise américaine est en effet présente dans plus de 100 pays et capable d'entreprendre des licences à l'étranger. « Le Coq peut s'envoler plus haut et garder ses valeurs populaires et sportives. Je suis fier de pouvoir y contribuer », conclut l'athlète.