Lilian Brassier et Ismaël Koné ont été les deux premières recrues de l'OM version De Zerbi, l'été dernier, et ils porteront le maillot du Stade Rennais au Vélodrome, samedi soir, pour la 34e et dernière journée de L1. Pour Koné, qui a commencé la dernière rencontre face à Nice, il pourrait d'ailleurs s'agir de sa première titularisation sur la pelouse marseillaise. Partis au mercato d'hiver fin janvier, les deux hommes ont connu des destins différents.
Brassier, la stabilité retrouvée
Axial gauche au sein de la défense centrale à trois élaborée par Habib Beye, Lilian Brassier a été l'élément le plus utilisé dans ce secteur, avec treize titularisations en quatorze journées disputées depuis son arrivée, devant Jérémy Jacquet, Anthony Rouault ou Christopher Wooh. Formé au Stade Rennais, il a retrouvé des repères et un équilibre, après avoir souffert moralement à Marseille. Apprécié à l'OM, considéré comme un garçon affable et disponible, Brassier n'a pas su répondre à la pression locale, aux exigences du Vélodrome comme du staff de De Zerbi, et il a décroché rapidement.
À Rennes, il est de nouveau suivi par un préparateur mental, qui avait travaillé avec lui lors de son aventure à Brest, et son entraîneur le soutient en toutes circonstances. « C'est déjà un leader dans le groupe. Je l'aurais pris partout où je serais allé, disait Beye à son sujet, mi-février. Il a eu un moment difficile à Marseille, mais dans l'analyse d'un joueur, on doit comprendre qu'il y a parfois des contextes défavorables et ses qualités ne se sont pas envolées en quelques mois. On lui a donné de la confiance, c'est un joueur qui adore s'entraîner, qui est passionné par le jeu. Derrière, ce sont juste de petits outils que vous lui donnez. » L'été dernier, Brest avait prêté le joueur de 25 ans à l'OM, avec une option obligatoire à régler à la fin de saison. Rennes s'est substitué à Marseille et déboursera près de 11 M€ auprès du club voisin pour acquérir Brassier, qui semble bien installé en Ille-et-Vilaine.
Koné, feu follet à canaliser
L'international canadien Ismaël Koné aura 23 ans en juin, mais il est un joueur arrivé tardivement dans le monde professionnel, après avoir zappé l'étape centre de formation, et Roberto De Zerbi n'a guère apprécié son immaturité, sa facilité à trouver des excuses à chaque entraînement ou match raté. Dans un autre contexte, Beye, qui l'a titularisé à trois reprises pour douze apparitions jusqu'ici, fait preuve de plus de patience.
« Il y a une différence entre le souhait d'un coach et la possibilité d'un club à faire une opération comme celle-ci »
Habib Beye, sur la possibilité de garder Ismaël Koné
De là à conserver ce milieu relayeur prêté pour six mois et un million d'euros ? « Il y a une différence entre le souhait d'un coach et la possibilité d'un club à faire une opération comme celle-ci, a-t-il expliqué ce jeudi. On est aussi conditionnés à la clause. Aujourd'hui, s'il est titulaire avec moi contre Nice (2-0, samedi dernier), c'est que c'est un joueur sur lequel je compte et dont j'identifie les qualités très fortes. Après, il y aura aussi une opération à réaliser et il faut aussi être conscient qu'on va récupérer douze prêts, et qu'avant de pouvoir dire qu'il faut pérenniser notre effectif, il va aussi falloir se concentrer sur le nombre de joueurs qu'on va avoir dans un premier temps. Mais Ismaël est un joueur d'une immense qualité. »
Du côté de l'OM, on explique qu'il n'y a pas de clause fixée pour un achat, et que des négociations pourraient être entamées si Rennes le souhaite. Koné verrait d'un bon oeil une seconde saison en Bretagne, et le club marseillais a une préoccupation principale : retrouver ses billes après avoir déboursé 12,5 M€ pour l'acheter à Watford, fin juin 2024. S'il devait retrouver la Commanderie début juillet, Koné ne s'y éterniserait pas. Il ne fait plus partie des plans de De Zerbi, et son type de profil a un marché intéressant à l'étranger.