entr : J.Nagelsmann
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entr : D.Deschamps
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arbitre : Ivan Kruzliak
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remplaçants
Les Allemands ne méritaient pas d'être menés à la pause mais leurs attaquants n'ont pas su finir les actions aussi bien qu'ils les commençaient. Même s'il a joué juste et qu'il s'est démené, Füllkrug (5) n'a pas été assez efficace, comme Woltemade (5) qui a poussé Maignan à dégainer une belle parade (43e), tandis qu'Adeyemi (4) a été rapide mais trop imprécis. Masqué sur le but de Mbappé et livré à lui-même sur celui d'Olise, Ter Stegen (6) a allégé la note grâce à ses détentes pour dévier la tête de Badé (21e), et les frappes de Thuram (59e, 70e) et Mbappé (79e), tout en étant attentif face aux tentatives de Cherki (21e) et Doué (74e). Lobé par le centre de Tchouaméni avant d'être effacé par Mbappé sur l'ouverture du score, Kimmich (4) n'a pas pesé à droite et il n'a pas eu davantage de réussite quand il a fini le match dans l'entrejeu. Lancé à la mi-temps, Undav (3) est seulement parvenu à marquer un but refusé pour une faute de Füllkrug (53e). Auteur d'un tir sur le poteau en bonne position (37e), Wirtz (4) a raté trop de gestes.
Il voulait jouer ce match après sa prestation manquée contre l'Espagne (4-5, jeudi), et il a eu raison. Le gardien a laissé son équipe dans le match en première période (2e, 6e, 43e). La meilleure prestation défensive des siens après la pause l'a aidé à avoir moins de travail. Il a terminé avec six arrêts.
Une première titularisation chez les Bleus sérieuse, sans grande prise de risque offensive, mais avec une montée en puissance intéressante tout au long de la rencontre. Avec une place à prendre à droite, le Londonien a gagné des points.
Dès le coup d'envoi, il a donné de la voix pour mobiliser les siens et lancer une première sélection pleine de caractère. Tout n'a pas été parfait, mais dans les intentions et la motivation, le défenseur a répondu présent, même au travers de quelques sorties de balle réussies.
Dans son dos, Karim Adeyemi l'a mis en grande difficulté, peu aidé par le pressing de ses coéquipiers offensifs et par son physique. Une fois le bloc plus resserré, après la pause, il s'est montré plus à l'aise.
Le latéral a donné le sentiment de se sentir bien seul sur son côté gauche pour défendre, au point de se démobiliser. Pourtant, il avait bien commencé en sauvant un but de la tête (5e). Avec quatre joueurs offensifs, on l'a naturellement moins vu avec le ballon.
De retour de blessure, le Madrilène a mis du temps à entrer dans son match. Avec une efficacité défensive très relative et un jeu de passes trop neutre. Il monte vraiment en puissance ensuite. Avec une passe décisive pour Mbappé (1-0, 45e), des retours précieux (47e) et des transitions dont il est à l'origine et que Mbappé doit mieux finir (47e, 62e). Remplacé par Koné (69e), qui a apporté de l'énergie, des courses et a fait un bien fou.
Du mouvement, des courses avec ballon. Des replis efficients, du pressing et des duels sans. Le Marseillais a eu déchet mais a été l'un des rares joueurs français à mettre de l'intensité dans ce qu'il faisait en première mi-temps. Il se fait une frayeur sur le but refusé (53e) mais sa seconde période est du même niveau. Avec des compensations précieuses et un sens du duel retrouvé (par rapport à l'Espagne).
Aligné à droite, le Turinois a eu du mal à avoir une quelconque influence. Il profite des espaces pour avoir des transitions à gérer. Mais ses choix, à l'exception de ce centre pour Thuram (45e + 3), manquent trop de justesse. Notamment sur cette transition (63e). Remplacé par Doué (69e), auteur d'entrée d'un enchaînement dangereux (74e) et d'un bon centre pour Mbappé (79e).
Pour sa première titularisation chez les Bleus, le Lyonnais a livré un match multifacettes : avec des inspirations, des prises de vitesse et quelques occasions créées (une frappe repoussée et un corner pour Badé à la 21e) mais aussi beaucoup de pertes de balle dangereuses. Celle qui aboutit à la frappe sur le poteau de Wirtz (37e) aurait pu changer la face de son bilan. Il disparaît totalement en seconde période. Remplacé par Olise (69e), auteur du 2e but (84e) et précieux par ses courses.
Que peut-on attendre de lui dans cette position à gauche ? Dans une animation offensive aussi restrictive, il livre une première période pauvre. Il monte en puissance lors du second acte avec des ballons gardés et des courses plus incisives. Il doit convertir l'une de ses deux frappes enroulées (poteau, 59e, arrêt de Ter Stegen, 70e).
Une première période qu'on l'a vu faire cent fois : il ne réussit pas grand-chose (déchet technique), traîne un langage corporel douteux, fait des mauvais choix mais au final il inscrit un très joli but (son 50e en équipe de France). Un joueur de son niveau doit finir avec un doublé : il doit cadrer deux frappes sur des transitions dangereuses (47e, 62e) et être plus efficace devant Ter Stegen (82e). Il est l'auteur d'une reprise de volée splendide (79e) et sert parfaitement Olise sur le 2e but (2-0, 84e).
La consigne a clairement été donnée : jouer beaucoup plus en bloc que face à l'Espagne. Les Allemands ont eu des occasions, mais avec beaucoup moins d'efficacité. Ses changements ont été réussis, Koné a fait du bien et Olise a marqué.