Après la condamnation du pilote David Henderson, l'affaire Sala n'est pas terminée

Condamné à 18 mois de prison, vendredi, à Cardiff, dans l'affaire Sala, David Henderson a été conduit en détention. La défense du pilote britannique envisage de faire appel.

Les hommages à Nantes après la disparition d'Emiliano Sala en janvier 2019. (Y. Forestier/L'Équipe)
Les hommages à Nantes après la disparition d'Emiliano Sala en janvier 2019. (Y. Forestier/L'Équipe)
Les hommages à Nantes après la disparition d'Emiliano Sala en janvier 2019. (Y. Forestier/L'Équipe)

Après la condamnation du pilote David Henderson, l'affaire Sala n'est pas terminée

Condamné à 18 mois de prison, vendredi, à Cardiff, dans l'affaire Sala, David Henderson a été conduit en détention. La défense du pilote britannique envisage de faire appel.

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La sentence vient de tomber pour David Henderson, vendredi, en début d'après-midi, à la Cour de la Couronne, à Cardiff. Une condamnation à 18 mois de prison, qui provoque les pleurs de l'épouse du pilote, qui a quitté le tribunal gallois à bord d'un fourgon pénitentiaire. Le juge Foxton explique avoir longuement réfléchi au sujet de cette peine, synonyme d'incarcération immédiate pour le Britannique âgé de 67 ans, qui souffre d'anxiété chronique. Mais Henderson, reconnu coupable, le mois dernier, à l'issue de son procès, de « mise en danger de la sécurité d'un aéronef », a « agi de façon imprudente », a « intentionnellement enfreint la législation » aérienne et « a agi en étant motivé par le profit », argumente le juge.

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L'ancien membre de la Royal Air Force, qui risquait jusqu'à cinq ans d'emprisonnement, pourrait ne purger que la moitié de sa peine, avant une possible libération sous conditions. Mais ses avocats ont également annoncé qu'ils envisageaient de faire appel de sa condamnation. « Maintenant que cette affaire a trouvé une conclusion, M. Henderson souhaite expressément présenter ses condoléances aux familles d'Emiliano Sala et de David Ibbotson », ont également expliqué les conseils de l'opérateur de l'avion qui transportait l'attaquant argentin de Nantes à Cardiff, le 21 janvier 2019, et qui s'est crashé dans la Manche, au large de l'île anglo-normande de Guernesey.

La défense d'Henderson avait réfuté toute imprudence

Sollicité par l'intermédiaire écossais Willie McKay, qui fut très impliqué (sans licence d'agent) dans le transfert de Sala, Henderson devait initialement piloter le monomoteur. Mais en week-end avec son épouse à Paris, il avait confié la mission à son collègue David Ibbotson, un pilote amateur avec qui il collaborait depuis quelques mois, mais qui ne disposait pas des qualifications nécessaires pour effectuer ce vol. Le corps d'Ibbotson n'a pas été retrouvé après l'accident.

Durant le procès, la défense d'Henderson avait réfuté toute imprudence, en affirmant que les manquements reprochés à son client relevaient « purement d'une question de paperasse » et qu'ils n'avaient pas conduit à mettre réellement le vol en danger. Vendredi, au début de l'audience de prononcé de peine, le procureur Martin Goudie a rappelé que « toute mère serait profondément inquiète de savoir que son fils ait embarqué avec un pilote non qualifié, en violation des règles et de la loi » ; une allusion à Mercedes Taffarel, la mère d'Emiliano Sala. À l'issue du procès, le mois dernier, l'avocat de la famille de l'ex-attaquant nantais, Daniel Machover, avait expliqué que « les agissements de David Henderson [n'étaient] qu'une pièce du puzzle ».

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Nouveaux rendez-vous en février et en mars

La prochaine étape britannique de cette affaire dramatique se situe au 14 février prochain, et pour six à huit semaines, avec les audiences finales de l'enquête dirigée par la coroner Rachael Griffin (chargée de l'instruction), dans le Dorset, pour déterminer toutes les causes du décès du joueur. En mars 2020, le rapport final de l'AAIB (Air Accidents Investigation Branch, le bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens) avait conclu à un probable empoisonnement du pilote et du joueur au monoxyde de carbone ; un taux important de ce gaz inodore et très toxique avait été détecté suite aux analyses sanguines effectuées lors de l'autopsie de Sala.

Selon les enquêteurs de l'AAIB, Ibbotson a « probablement » été victime du même empoisonnement, qui pourrait être dû à une défaillance du système d'échappement du Piper Malibu. Ce qu'ont rappelé, vendredi, les défenseurs d'Henderson, en indiquant qu'un tel défaut aurait pu « provoquer l'incapacité du pilote à contrôler » le petit avion qui s'est abîmé dans la Manche, il y a près de trois ans, par une nuit pluvieuse.

Enfin, le litige qui oppose le FC Nantes à Cardiff City concernant le paiement du transfert (17 M€) de Sala, qui se réglera devant le Tribunal arbitral du sport, devrait trouver une issue suite à l'audience programmée les 3 et 4 mars 2022 à Lausanne, où est basée l'institution sportive. Ces dates ont été officialisées, le 8 novembre, sur le site du TAS.

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T
T_zouilly Ca va se finir par une pauvre peine. Sala lui ne reviendra jamais.
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