La communication à grande échelle, vendredi, de Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, est à la hauteur du défi qui attend les autorités et les forces de l'ordre ce samedi soir, en marge de la finale de C1 PSG-Inter Milan (21 heures, à Munich). Le patron de la « PP » a présenté un dispositif de sécurité « massif » qui va mobiliser 5 400 policiers et gendarmes dans toute l'agglomération parisienne. « Nous avons fait des rappels d'effectifs de la préfecture de police et le ministre d'Etat (et ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau) a mis à ma disposition de nombreuses forces mobiles, CRS et gendarmes mobiles, a expliqué Nunez au quotidien Le Parisien. Tout le monde est sur le pont. »
De nombreux fonctionnaires ont renoncé à leur pont (de l'Ascension), justement, pour alimenter ce dispositif exceptionnel, qui doit notamment parer à d'éventuelles violences urbaines dans la nuit de samedi à dimanche, quel que soit le résultat de cette finale. Les discussions ont été serrées, notamment face aux craintes des commerçants du quartier des Champs-Elysées, qui concentrera la moitié des effectifs mobilisés. La place de l'Etoile sera « sanctuarisée ». Sur les « Champs », les commerces seront fermés de samedi 19 heures (deux heures avant le début de la rencontre) à lundi zéro heure. Une mesure restrictive qui ne concernera pas les hôtels.
Les commerçants des Champs-Elysées se préparent
« Nous souhaitons que ce soit un week-end de joie et de fête, donc que le PSG gagne et qu'on puisse célébrer ça dans les meilleures conditions possibles, nous explique Timour Veyri, le délégué général du Comité (des commerçants) des Champs-Elysées. On est dans la préparation et on se mobilise en lien direct et en toute confiance avec la préfecture de police de Paris ».
Une rebelote sécuritaire est possible dimanche, en cas de sacre parisien, avec une parade qui a été validée au sommet de l'exécutif. « On ne pouvait pas concevoir qu'il n'y ait pas une fête populaire encadrée et sécurisée en cas de victoire en Ligue des champions », confirme un acteur central du dossier.
Réception à l'Elysée en cas de sacre parisien ?
Côté PSG, les échanges opérationnels avec les autorités, mais aussi l'Elysée, ont notamment été menés par Victoriano Melero, le directeur général du club, dans des circonstances qui peuvent prêter à sourire : il est connu que le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, est un supporter de l'OM (même si l'intérêt national prévaudra pour ce rendez-vous historique) mais c'est aussi le cas de son conseiller sport, William Elman, originaire de Marseille.
Comme indiqué par L'Equipe dès le 24 mai, l'hypothèse d'une réception du PSG au palais de l'Elysée est sur la table, dans un temps à caler entre la montée de l'équipe de Luis Enrique de la partie haute des « Champs » (prévue à partir de 17 heures, dimanche), dans un bus à impériale, devant une jauge établie à 110 000 spectateurs (côté impair de l'avenue) et la fête au Parc des Princes (à partir de 21 heures). Le club de la capitale, qui s'en tient à un silence superstitieux dans cette affaire, devrait communiquer sur le sujet dans la demi-heure suivant la fin de la finale, samedi soir, dans le cas où elle se termine, pour lui, par une apothéose.