Christian Mbilli et le Polonais Maciej Sulecki ont fait connaissance lors d'une conférence de presse, ce mercredi en début d'après-midi au centre Vidéotron, à Québec. Les deux hommes s'y disputeront le titre WBC des super-moyens (-76,203 kg) par intérim vendredi soir (en direct sur RMC Sport). La patinoire, qui peut accueillir 20 000 spectateurs, sera configurée pour en recevoir 7 000.
Sans surprise, les deux hommes se sont respectés, avouant leur confiance en la victoire. « Je connais Mbilli, il est très fort physiquement, agressif, souligne brièvement en anglais Sulecki (36 ans, 1,85 m, 33 victoires dont 13 avant la limite, 3 défaites). Je ferai tout pour gagner. » Mbilli (30 ans, 1,74 m, 28 victoires dont 23 avant la limite, 0 défaite), arrivé le matin même de son domicile de Montréal, s'est dit soulagé d'obtenir enfin cette chance mondiale :
« Comme mentionné par mon promoteur Camille Estephan et mon entraîneur Marc Ramsay, ça fait longtemps que j'attends cette journée. Enfin, on y arrive. Je m'attends à un combat spectaculaire, mais, ne vous inquiétez pas, la ceinture va rester à la maison. Il aime avancer, mettre la pression, mais il sait moins reculer. Je n'ai pas boxé depuis août dernier et j'ai une envie incroyable. Ce sera mon premier douze-rounds. Je suis encore plus confiant sur une telle distance. »
Le promoteur saoudien Turki Alalshikh lui ayant proposé de figurer au programme du Championnat du monde des super-moyens entre le Mexicain Saul « Canelo » Alvarez et l'Américain Terence Crawford, le 13 septembre à Las Vegas, il lui a été demandé s'il n'était pas agaçant qu'il soit davantage question de son avenir que de son combat de vendredi. « Non, a répondu Mbilli, c'est à moi de faire le nécessaire, de prendre étape par étape, de me concentrer sur mon prochain combat, très important. »
Lors de la traditionnelle photo face à face, les deux hommes sont restés impassibles. « Il est grand, comme je le voyais, remarque l'invaincu Français. Il a l'air déterminé. Il n'est pas venu faire de la figuration. »
En revanche, le super-moyen bisontin Moreno Fendero ne montera pas sur le ring. La régie des alcools, des courses et des jeux, qui gère la boxe au Québec, a annulé son combat, estimant que son adversaire, l'Argentin Billi Facundo Godoy (38 ans, 41 v., 8 d.), n'avait aucune chance face au puissant Français, vainqueur de ses onze combats (dont neuf avant la limite).