Il était un petit meneur, qui n'avait jamais peur de rien. Homme fort du Paris Basketball, le meneur américain T.J. Shorts (27 ans) a été élu ce samedi meilleur joueur de la saison en Betclic Élite à l'issue d'un vote organisé par la Ligue nationale de basketball (LNB) auprès des médias et des joueurs. Une récompense obtenue pour la deuxième année d'affilée, pour autant de saisons passées au sein du club de la capitale. Arrivé à Paris à l'été 2023, Shorts s'est rapidement imposé comme un homme fort de Tuomas Iisalo, puis de Tiago Splitter cette saison. Depuis la saison 2014-2015 et l'unification des titres de MVP français et étranger, c'est le premier joueur à obtenir cette récompense deux années coup sur coup.
Du haut de son 1,75 m, Shorts n'est peut-être pas le joueur le plus impressionnant. Mais lorsqu'il prend de la vitesse en direction du panier, il devient alors inarrêtable. « Je pense pouvoir affirmer que je suis le meilleur meneur d'Europe », avait souligné le joueur parisien lui-même dans nos colonnes le 14 avril dernier. Et il suffit de se pencher sur les lignes statistiques pour comprendre l'impact de Shorts dans le collectif parisien. Aux côtés de Nadir Hifi - également finaliste dans la course au MVP de la saison -, le double All-Star LNB a compilé 16,9 points, 2,1 rebonds et 8 passes pour une évaluation moyenne de 20,5. Des chiffres impressionnants qui font de Shorts l'un des joueurs les plus réguliers et fiables du Championnat.
« Tout le monde parle de sa petite taille, mais son jeu dépasse sa taille. »
L'entraîneur du Paris Basketball Tiago Splitter au sujet de T.J. Shorts
Un avenir encore incertain
Sur la scène européenne, le natif d'Irvine en Californie - au passeport nord-macédonien, il a d'ailleurs participé aux qualifications pour l'Euro - a aussi fait rayonner son équipe pour sa première participation en Euroligue. Un parcours qui a mené Paris jusqu'en quarts de finale et une défaite en trois matches face aux redoutables Turcs du Fenerbahçe.
En Betclic Élite, Shorts avait fini meilleur scoreur la saison passée et a réalisé quinze rencontres à 15 points ou plus sur la scène nationale cette année - avant la dernière journée, ce samedi. « C'est un joueur très intelligent. Tout le monde parle de sa petite taille, mais son jeu dépasse sa taille. Il arrive là où il veut, c'est un plaisir de travailler avec lui. Je vais le laisser être le leader de cette équipe et nous emmener aussi loin qu'il le pourra », avait loué son entraîneur Splitter au média Basketballsphere en novembre dernier.
Son avenir, lui, reste encore incertain. Si le club de la capitale souhaite évidemment conserver son joueur phare, Shorts suscite la convoitise de plusieurs clubs d'Euroligue, mais également outre-Atlantique où il pourrait rejoindre la NBA et son ancien entraîneur Tuomas Iisalo aux Memphis Grizzlies. En laissant une trace indélébile dans les rangs du Paris Basketball.
- Meilleur entraîneur : Fabrice Lefrançois (Cholet)
- Meilleur jeune : Noah Penda (Le Mans)
- Meilleur défenseur : Alpha Diallo (Monaco)
- Meilleure progression : Clément Frisch (Nancy)
- Le cinq majeur : Alpha Diallo (Monaco), Mike James (Monaco), Théo Maledon (Asvel), T.J. Shorts (Paris Basketball), Shevon Thompson (Nancy)
- Le second cinq majeur : Jaron Blossomgame (Monaco), Trevor Hudgins (Le Mans), Nadir Hifi (Paris Basketball), André Roberson (Asvel), Bastien Vautier (Cholet)