« Vous avez connu une exposition médiatique très forte, très tôt. Loïs Boisson va y être confrontée après sa demi-finale, quels sont les conseils que vous lui donneriez ?
Je pense que ça va même être un peu plus compliqué pour elle, car peu de joueuses ont fait aussi fort qu'elle à Roland-Garros ces dernières années. Le pays entier va attendre quelque chose d'elle. Le meilleur conseil que je peux lui donner, c'est de rester elle-même, de garder les mêmes personnes autour d'elle et de s'attacher à ce qu'ils attendent d'elle, pas à ce que les médias ou n'importe quel expert du tennis attendent d'elle.
Je ne la connais pas bien, mais quand je vois son parcours et comment elle a géré toute l'attention qui était sur elle, je pense qu'elle a la tête bien sur les épaules. Elle va probablement vivre quelques mois bizarres, mais elle finira par s'y faire.
Vous allez disputer une deuxième finale à Roland-Garros. Qu'est-ce qui a changé depuis la première, en 2022 ?
C'était aussi ma première finale en Grand Chelem et j'étais très nerveuse. J'ai l'impression que j'étais sortie du match avant même qu'il ne commence. Cette fois, j'ai plus confiance en moi car j'ai connu cette situation à nouveau, et j'ai gagné un Grand Chelem (l'US Open 2023). On verra ce qui arrivera, mais je donnerai le meilleur de moi-même.
La finale sera face à Aryna Sabalenka. Qu'est-ce qui fait qu'elle domine autant le circuit ?
Je pense que c'est sa frappe de balle. Elle peut lâcher des coups gagnants depuis n'importe où sur le court. Sa frappe de balle, mais aussi son mental. C'est une guerrière, elle reste toujours dans le match, quel que soit le score. Et puis son service. Sa frappe de balle, son mental et son service sont les trois piliers de sa domination. »