« Comment sortez-vous de ce gros match de 4h14 remporté en cinq sets face à Adam Walton (6-3, 7-6 [6], 4-6, 6-7 [5], 6-1) ?
C'était dur, les conditions étaient compliquées. Il fallait aller la chercher cette victoire. C'est ce que j'ai su faire au cinquième set donc je suis content de moi parce que le troisième et le quatrième, c'était vraiment dur physiquement. Je n'étais pas au mieux. Mais j'ai su me faire violence et changer la donne au cinquième. Je suis content.
Est-ce la chaleur qui vous a gêné ?
Oui, ça faisait un moment que je n'avais pas joué sous une telle chaleur. J'ai déjà joué comme ça et je sais que je peux tenir mais c'est vrai que mon corps a besoin d'un peu d'adaptation parce que ça faisait un moment que je n'ai pas trop joué. C'était un peu dur de m'adapter au début. Mais j'ai su faire preuve de résilience à la fin et pour mettre un peu plus, même si j'étais vraiment dans le dur.
Vous avez tout essayé pour remédier à la chaleur, en enlevant votre manchon puis en bougeant votre casquette notamment.
C'est technique ! En fait, je sentais que je commençais à cramper un peu de l'avant-bras. Et j'avais du mal à respirer. Donc, je me sentais un peu oppressé, ce sont des manchons qui serrent beaucoup. Donc je l'ai enlevé pour essayer un peu mentalement de me relâcher. Et après, la casquette, c'est que j'avais tellement chaud. Je me suis dit : ''bon là, t'as pris un coup de chaud, ça fait deux sets que t'en chies, essaye peut-être de mettre la casquette à l'endroit''. Mais en fait, ça ne m'a pas du tout aidé parce que j'avais l'impression que casquette à l'endroit, j'avais encore plus chaud. Ça marchait sur un jeu, j'ai breaké donc c'est cool, mais après je l'ai remise à l'envers. Et je me suis dit, bon, il va falloir serrer les dents de toute façon.
« Je savais que ce qui me manquait, c'était d'enchaîner des matches depuis un moment. Et c'est ça qui allait me faire retrouver mon niveau »
Mentalement, quand vous menez 2-0, que votre adversaire vous pousse dans un cinquième set, comment vous réussissez à ne pas vous faire submerger par ce truc-là ?
Tout simplement, je me suis dit qu'on y est. De toute façon, tu ne peux pas retourner en arrière. Tu ne peux pas remonter le temps. Donc, je me suis dit, tu vas prendre point par point. Même si tu ne te sens pas bien, tu fais ton mieux. Et au pire, tu perds mais au moins avec la manière.
Après les trois matches de qualification, vous enchaînez. Comment vous sentez-vous sur gazon ?
Je sens que je monte en puissance au fur et à mesure des matches. Je le sentais déjà en qualif. Et de toute façon, je savais que ce qui me manquait, c'était d'enchaîner des matches depuis un moment. Et c'est ça qui allait me faire retrouver mon niveau. Je commence à le retrouver petit à petit, à monter en puissance. J'arrive de mieux en mieux à gérer mon coude aussi, ce n'est pas tout le temps le top mais j'arrive à le gérer. Et ça me permet de faire des matches pleins, en tout cas, sans vraiment trop de gêne. Donc, c'est cool là-dessus. Au moins, ça me permet d'enchaîner. Et de ne pas être pris par ces douleurs. Je suis content d'être au deuxième tour et j'espère continuer mon parcours.
Justement au prochain tour vous aurez un gros morceau, Alex de Minaur, 11e joueur mondial.
C'est un mec que j'ai l'habitude de voir à la télé. Je ne l'ai jamais rencontré. Je sais que ça va être un gros match. C'est le genre de joueur qui ne te donne rien. Donc il va falloir vraiment aller le chercher. Si je veux faire une belle perf, il faut aller chercher la victoire au bout. »