Le chaos sportif n'était pas suffisant. Il fallait aussi que la Fédération italienne s'ajoute de devoir chercher un sélectionneur après avoir essuyé un refus de son seul candidat naturel. L'humiliante défaite en Norvège (0-3) vendredi dernier, qui semble déjà condamner la Nazionale aux barrages qualificatifs pour la prochaine Coupe du monde, avait scellé le sort de Luciano Spalletti. Rien d'illogique.
Sauf que le plan B imaginé par le président de la Fédération italienne Gabriele Gravina a fait pshitt. Claudio Ranieri était pourtant d'accord pour reprendre le poste. Tout comme son club de l'AS Rome, dont il venait de quitter le banc de touche pour prendre du recul dans un rôle de conseiller du président, Dan Friedkin. Mais le technicien a fait volte-face dans la nuit de dimanche à lundi. Laissant la Fédération (FIGC) sans solution de repli.
À 73 ans, Ranieri est désormais consultant auprès de l'AS Rome. Un poste qui, d'après ce qu'avait fait fuiter la Fédération dans les médias, n'aurait pas été incompatible avec celui de sélectionneur. Ce dont on pouvait douter au vu du conflit d'intérêt que cela aurait causé - et qui semblait contraire au règlement de la FIGC, qui refuse que son sélectionneur soit impliqué dans un club.
Pioli, Gattuso... les médias italiens ont sorti leurs favoris
Après une première réponse positive, Ranieri a finalement « décidé de rester à la disposition totale de la Roma dans ses nouvelles fonctions », comme il l'a annoncé mardi. Vient donc la question du successeur du successeur. Et la réponse semblait loin d'être réglée mardi soir. Plusieurs médias ont sorti des favoris. Pour l'un, c'était Stefano Pioli, en poste à Al-Nassr, en Arabie saoudite, mais dont l'hypothèse de reprendre du service du côté de la Fiorentina, qu'il a entraînée de 2017 à 2019, avant l'AC Milan, ne laisserait pas indifférent. Pour un autre, c'était Gennaro Gattuso, dont la dernière expérience, à l'Hajduk Split, s'est terminée il y a quelques jours « d'un commun accord » selon le club, et qui n'a pas connu en Croatie plus de succès que lors de ses expériences précédentes (Marseille, Valence, Fiorentina...).
En fin de journée, l'incertitude était à peu près complète. N'importe quel entraîneur de renom au chômage était susceptible de faire partie des listes des entraîneurs potentiels au secours de la Nazionale : Roberto Mancini, Fabio Cannavaro, Daniele De Rossi ou Leonardo Bonucci, adjoint des Espoirs italiens. La chance de la Fédération ? Le prochain match de l'Italie n'est programmé que le 5 septembre.