« Quel est le sentiment qui domine après cette remontée en Ligue 1 arrachée sur la fin ?
On vit une soirée qui restera gravée pour la suite, à notre échelle. Ce qu'on a réussi à faire, c'est extraordinaire. On a mis beaucoup de coeur, on a montré la capacité de ne pas baisser de pied alors qu'on était menés 1-0 à l'extérieur chez une équipe de Ligue 1. Et on a encore une fois retrouvé des ressources dans le jeu et assez physiques. Parce qu'on a mieux fini la prolongation qu'eux. Toute l'équipe a été très courageuse dans une situation compromise. Ça s'est joué à très peu de choses.
Cette victoire a aussi été possible grâce à votre capitaine Matthieu Udol qui a encore marqué, comme au match aller.
On voulait écrire une histoire par rapport à ce play-off. Certains joueurs avaient vécu une situation différente la saison dernière (relégation face à Saint-Etienne avec un but encaissé en prolongation en barrage retour 2-2, 1-2 à l'aller). Que ce soit Matthieu qui marque à la fois ce but à l'aller puis l'égalisation aujourd'hui, qui nous donne un surplus d'énergie, c'est un symbole. Il s'en souviendra toute sa carrière.
« Physiquement et mentalement, après notre égalisation, on a été beaucoup plus forts. »
Stéphane Le Mignan, entraîneur de Metz.
Votre équipe a réussi à contenir une équipe qui a beaucoup poussé. Est-ce votre principale satisfaction ?
En première période, je trouvais qu'on était impatients avec le ballon. Il fallait rester beaucoup plus calmes. On a essayé de le faire en deuxième mi-temps mais c'était difficile. Reims a plutôt dominé même si notre gardien (Pape Mamadou Sy) n'a pas eu grand-chose à faire. Physiquement et mentalement, après notre égalisation, on a été beaucoup plus forts.
Avez-vous remarqué les larmes de l'expérimenté Benjamin Stambouli ? Vous ont-elles étonné ?
Chacun a vécu des moments favorables dans sa carrière. On passe du temps à travailler ensemble, on met de l'énergie. Benjamin est arrivé chez nous après avoir joué à Reims la saison dernière, je ne sais pas si c'est à cause de cela (qu'il a pleuré). Il a fait le maximum pour aider l'équipe à tenir et qu'elle reparte en avant, comme chaque joueur.
À titre personnel, que représente cette accession en Ligue 1 ?
Je remercie le club de m'avoir fait confiance l'an dernier parce que ce n'était pas évident, par rapport à ce que j'avais fait avant. On aurait pu croire qu'il prendrait d'autres profils. C'est une récompense. Je remercie le président (Bernard Serin) et toutes les personnes qui m'ont permis de venir. Même si c'était un peu long parce qu'on a dû passer par les barrages, je suis content de leur avoir rendu cette confiance avec ce résultat. Quand on vit des moments comme celui-là, c'est assez rare. C'est ce que je voulais vivre avec les joueurs. On s'en rappellera encore pendant quelques années. »