« Après la défaite à Lyon (1-4), vous disiez remettre en cause vos choix sur ce rendez-vous. Après avoir revu le match, votre système en 3-5-2 peut-il avoir vocation à être remis en question ?
Je n'ai pas dit que je remettais en cause le système. J'ai dit que je faisais mon autocritique sur ce qu'on a été capables de faire là-bas mais ce n'est pas du tout une question de système. On a fait l'analyse de cette rencontre mais on veut maintenant se focaliser sur Toulouse. Après visionnage, le constat reste le même qu'après Lyon : on a été dominés dans tous les aspects du jeu. On a changé de tactique à Lyon, on était en 4-2-3-1 à l'entrée d'Andrés Gomez (75e). On le teste à l'entraînement. Ce système à trois a permis à l'équipe de gagner des matches et d'enchaîner. Mais je ne me ferme à rien. On peut démarrer à quatre demain (samedi), dans une semaine ou deux, mais je cherche à mettre l'animation la plus pertinente.
A-t-il fallu remettre les points sur les i avec le groupe ? On ressentait un peu de colère de votre part ...
Non, c'est plus l'alignement de l'ambition qu'on devait avoir là-bas. A un moment donné, on a un peu lâché. Les Lyonnais nous ont déséquilibrés une ou deux fois et on a manqué de personnalité pour continuer à aller les chercher parce que l'entame de match est très, très bonne. On prend un but très rapidement, un but magnifique, et c'est peut-être ce qui nous caractérise cette saison : je dis souvent que cette équipe a peu de vécu commun positif et que dès que ça s'enraye un petit peu, on sent que l'équipe est déstabilisée. C'est difficile de changer ça en l'espace de deux mois et demi, trois mois. Donc, c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, lorsque cette équipe vit une défaite, elle est plus difficile à absorber.
C'est difficile de changer cela en trois mois ?
Oui, il y a deux mois et demi, cette équipe était 16e de L1 et au vu de la moyenne de points qu'elle prenait à ce moment-là, elle allait directement en Ligue 2. On a redressé la barre donc il n'y a plus de risque. Donc maintenant, il faut jouer libérés, avec de la personnalité. Et prendre du plaisir. Je n'ai pas besoin de hausser le ton parce qu'ils me donnent exactement ce dont j'ai besoin sur la semaine de travail. Il n'y en a aucun qui triche.
Est-ce dur pour l'environnement rennais de voir la différence de niveau entre Lyon et le club breton actuellement ? Y aura-t-il un chantier plus important à prévoir sur le mercato ?
Non, il ne le sera pas. La situation n'a pas changé par rapport à il y a trois mois. On ne rivalise pas avec Lyon parce que l'OL est au-dessus, a plus de talent et de vécu. Je ne veux pas qu'on s'arrête sur Lyon mais qu'on se projette sur Toulouse pour aller chercher quelque chose. Le chantier sera ce qu'il sera mais on doit ajuster des choses pour être beaucoup plus constants. Et repartir avec une préparation, un vécu commun. »