« En tant qu'entraîneur, essayez-vous de prolonger l'euphorie de la victoire en Ligue des champions ou plutôt de les garder les pieds sur terre ?
Je pense que c'est normal quand on est champion d'Europe d'avoir cette euphorie. Tout le monde parle très bien de nous, c'est chouette mais notre défi est de s'améliorer.
Vous avez accordé des plages de repos à vos joueurs. Vous en êtes-vous accordé aussi ?
Je suis différent d'un jeune joueur. Je n'ai rien à faire de spécial, je n'ai pas de temps avec ma famille. Je me promène un peu, je vais à la plage, rien de spécial.
Que savez-vous de Botafogo et que pouvez-vous nous en dire ?
Pour nous aussi c'est très joli de jouer contre une équipe brésilienne de haut niveau, avec un tel palmarès. Elle va certainement nous poser des problèmes différents des équipes européennes. Ce sera un grand défi et une grande motivation. Quand tu affrontes un adversaire que tu connais, c'est plus facile. On doit être prêts pour tous les scénarios. On s'entraîne comme d'habitude. Car on cherche à faire le même match à chaque fois, quel que soit l'adversaire. C'est une de nos forces. C'est important de savoir qu'aujourd'hui tout le monde veut nous battre. À nous d'être prêts.
« C'est facile quand tu as ce type de joueurs. Qui aiment jouer au foot, s'entraîner tous les jours, gagner chaque match d'entraînement. »
Vitinha a été désigné "Homme du match" contre l'Atlético de Madrid. À quelle place le classeriez-vous pour le Ballon d'Or ?
Je l'ai déjà dit, mon favori est Ousmane Dembélé mais tout ce qu'il y a autour ne m'intéresse pas. Beaucoup de joueurs pourraient l'avoir, Vitinha, Hakimi, Fabian Ruiz, Marquinhos, Pacho, Nuno Mendes... Je crois beaucoup plus en ce que représente notre équipe, à la force du collectif, et c'est ce qui est beau à transmettre aux jeunes. C'est un sport d'équipe et ça se juge par des paramètres collectifs.
Comment fait-on pour motiver ses joueurs après avoir gagné la Ligue des champions ?
C'est facile quand tu as ce type de joueurs. Qui aiment jouer au foot, s'entraîner tous les jours, gagner chaque match d'entraînement. C'est très facile et important pour nous d'avoir des joueurs avec cette mentalité. Je pense que c'est la clé. Quand tu as ça dans une équipe avec cette ambition, il faut plus calmer les joueurs que les motiver.
Dans les années 1950 et 1960, Botafogo était le grand rival du Santos de Pelé. Quel est votre sentiment sur l'évolution du foot brésilien ?
Le foot brésilien est une référence mondiale. On a l'occasion d'en profiter. C'était les duels entre Pelé et Garrincha, c'est ça ? Wow, quelle merveille ce devait être. J'ai beaucoup joué contre des joueurs brésiliens, c'était un plaisir merveilleux. Demain (jeudi), il y aura deux styles un peu différents, ça va être une opposition intéressante. J'en profite pour nuancer des propos que j'entends souvent. Je n'ai jamais dit que les joueurs européens sont meilleurs que les Sud-Américains. Mais tous les joueurs qui sortent du lot en Amérique du Sud partent en Europe. Voilà ce que j'ai dit, et non pas que les Européens sont meilleurs. Tu sais où est l'argent, où sont les clubs qui ont plus de possibilités pour attirer des joueurs du monde entier.
« Il s'améliore très vite mais on doit rester calme et penser au meilleur pour le joueur »
au sujet d'Ousmane Dembélé
Dans cette partie du monde, on pense que le PSG est peut-être l'équipe qui joue le meilleur foot actuel et qu'il pourrait marquer une époque comme Pep Guardiola. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
On est champions d'Europe et on l'a mérité mais on est au début de cette équipe qui veut encore s'améliorer et continuer à gagner. Y arrivera-t-on ? Je ne sais pas.
Comment va Ousmane Dembélé ? Pourra-t-il jouer le troisième match de groupe ?
Je ne sais pas. Il s'améliore très vite mais on doit rester calme et penser au meilleur pour le joueur. On le veut le plus vite possible. Mais on doit attendre et être prudent.
Vous affrontez Botafogo ce jeudi. Aimeriez-vous un jour entraîner Boca Juniors, River Plate ou Botafogo ?
Je ne sais pas. Ce sont des clubs historiques, il y a beaucoup de passion autour de ces clubs, Boca, River, Botafogo, Santos, Palmeiras... Je ne dois fermer aucune porte, je suis ouvert à tout. »