En costaud et en rose. Mads Pedersen s'est imposé sur la première étape du Giro ce vendredi en fin de journée à Tirana, la capitale de l'Albanie, qui accueille le Grand Départ de ce premier Grand Tour de la saison. Le Danois de Lidl-Trek (29 ans) devance au sprint Wout Van Aert (Visma-Lease a bike) et le Vénézuélien Orluis Aular (Movistar).
Le champion du monde 2019 était vraiment le plus fort des sprinteurs-puncheurs, au point d'avoir fait rouler son équipe dans la deuxième ascension de Surrel, et notamment le grimpeur italien Giulio Ciccone. Van Aert, un temps en difficulté, s'est accroché et a livré un sprint courageux et a bien cru pouvoir remonter à auteur du Danois.
Déjà vainqueur d'étapes sur le Tour d'Italie (1 fois en 2023), le Tour de France (1 fois en 2022, 1 fois en 2023) et le Tour d'Espagne (3 fois en 2022), au contraire de Van Aert, qui visait son entrée dans la caste des coureurs victorieux sur les trois Grands Tours, Pedersen, qui portera le maillot rose pour la première fois de sa carrière, confirme son début de saison de très grande qualité.
Il avait notamment remporté Gand-Wevelgem fin mars, après avoir pris la deuxième place de l'E3, et juste avant de terminer deuxième du Tour des Flandres et troisième de Paris-Roubaix.
Abandon de Landa
La formation Lidl-Trek a pris les commandes du peloton à environ 40 kilomètres de l'arrivée, essorant petit à petit les forces vives jusqu'à la deuxième ascension de Surrel. Un coup de force récompensé par la victoire de Pedersen, dans un final marqué par la violente chute puis l'abandon de l'Espagnol Mikel Landa (Soudal Quick-Step), candidat au podium final à Rome.
Cinq coureurs avaient formé la première échappée de ce Tour d'Italie, à 155 kilomètres de l'arrivée : les Italiens Alessandro Verre (Arkéa-B & B Hôtels), Alessandro Tonelli (Polti-VisitMalta) et Manuele Tarozzi (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè), le Belge Sylvain Moniquet (Cofidis) et le Néerlandais Taco Van der Hoorn (Intermarché-Wanty).
Ils ont été repris définitivement à 40 kilomètres, juste avant le début de la montée de Surrel, la deuxième difficulté du jour (7 km à 4,4 %). Dans cette ascension, certains sprinteurs comme le Français Paul Magnier (Soudal Quick-Step), le Néerlandais Olav Kooij (Visma-Lease a bike), l'Irlandais Sam Bennett (Décathlon-AG2R La Mondiale) ou le Belge Milan Fretin (Cofidis) avaient déjà abandonné leurs espoirs de jouer la victoire à Tirana. Pour Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), c'est dans les trois derniers kilomètres de la deuxième ascension de Surrel qu'il a été décramponné.
Le Giro va passer encore deux journées en Albanie, après cette première arrivée à Tirana. Ce samedi, les coureurs disputeront un contre-la-montre de 13,7 km dans la capitale (avec une petite bosse d'1,5 km à 4,9 % un peu après la mi-parcours). Dimanche, autour de Vlorë (160 km), le peloton passera un premier test avec une étape pour les baroudeurs et les leaders du général. Il faudra passer un col loin d'être facile, le Llogara (10,7 km à 7,4 %), même s'il restera 39 kilomètres avant la ligne d'arrivée sur les bords de l'Adriatique.