Romane Bernies, meneuse de l'équipe de France, battue mercredi soir par la Belgique pour son dernier match de préparation à l'Euro basket : « Il y a beaucoup de choses à retirer de ce match. On va se remettre en question. Aujourd'hui (mercredi), on n'y était pas, on s'est fait bousculer dans l'intensité. Elles sont revenues le couteau entre les dents. C'est à corriger, on veut pouvoir imposer notre rythme, on a les atouts pour le faire. On en a un peu perdu notre basket offensivement et défensivement. On verra plus au calme à la vidéo. On n'a pas respecté les espaces de jeu en attaque. Comme a dit le coach, bien que ça nous arrive maintenant, il ne faut pas tirer la sonnette d'alarme, il reste du travail. Il n'y a pas de petite équipe. Ce sont de bonnes leçons à tirer, ça ne fait jamais plaisir de perdre devant son public.
(Sur l'impact du forfait de Marine Fauthoux, appris le matin même) On va pas se mentir, ça a été difficile, mais si on se trouve des excuses, on n'avancera pas. Cette nouvelle a été difficile à encaisser, on a eu du mal, c'est dans nos têtes. C'est difficile de perdre une coéquipière comme ça, on a à coeur de jouer pour elle maintenant. Mais ce n'est pas une excuse qu'il faut utiliser, il arrivera peut-être des choses à l'Euro et il faudra qu'on soit capables de réagir. Tout le groupe doit encaisser, on est pros, notre job c'est ce qu'on fait sur le terrain.
« Je pense qu'on a confondu vitesse et précipitation. Nous n'avons pas été lucides sur certains moments. Il y a eu plus d'engagement physique en face »
Jean-Aimé Toupane, sélectionneur
Jean-Aimé Toupane, sélectionneur des Bleues : « Quand on ne respecte pas les fondamentaux, on ne peut pas réussir. Nous n'avons pas été dans nos standards en attaque et en défense. Nous avons eu du mal à entrer dans le match.
(Sur l'impact du forfait de Fauthoux) C'est quelque chose qui regarde le groupe ça. Sur le terrain, à notre niveau, on doit être capable d'oublier tout ça. Ce sont des excuses. On doit être à la hauteur quand on a des ambitions comme les nôtres. Je retiens qu'on n'a pas baissé les bras malgré le petit écart. Quand on perd 28 ballons pour 17 passes décisives... Je pense qu'on a confondu vitesse et précipitation. Nous n'avons pas été lucides sur certains moments. Il y a eu plus d'engagement physique en face. Il fallait s'attendre à leur réaction. C'est un match qui va nous servir pour la suite.
Valériane Ayayi, capitaine : « C'est bien qu'on perde, c'est bien qu'il y ait plus de résistance. On a été servies. Elles nous ont fait ce qu'on fait aux autres équipes et on n'a pas su répondre. C'est un problème. Il faut qu'on marque plus de points, qu'on trouve plus de paniers faciles. Il nous a manqué de l'intensité et de la dureté. On a eu une mauvaise nouvelle qui a pas mal impacté le groupe. Ça a été une journée difficile. On a fait des choses bien aussi. Il faut montrer du caractère, il faut le trouver parce que désormais nous n'avons plus que des entraînements avant la compétition.
« Je préfère cette défaite à une victoire de 50 points. On va prendre conscience qu'on n'est pas imbattables, que quand on n'est pas dedans ça peut être compliqué »
Valériane Ayayi, capitaine des Bleues
Je préfère cette défaite à une victoire de 50 points. On va prendre conscience qu'on n'est pas imbattables, que quand on n'est pas dedans ça peut être compliqué. Cette fois-ci, on ne sera pas champion d'Europe des matches de prépa, c'est pas plus mal. On sera toujours là dans l'intensité défensive, il faut trouver d'autres solutions en attaques, on n'arrive pas à servir les grandes. Je suis plus satisfaite aujourd'hui qu'après le match contre la Turquie. On attend Marième (Badiane) et Janelle (Salaün) avec impatience. Il faudra bien les intégrer mais ce sont des joueuses qu'on connaît et qui nous connaissent donc ça devrait être facile. »
Pauline Astier, meneuse : « C'est bien d'avoir vécu un match compliqué, d'avoir eu à gérer un fin de match, d'avoir à réapprendre notre rôle en l'absence de Marine. C'est important d'avance, nous avons réussi à revenir quand il y a eu un écart, on a trouvé quelques solutions. On a été absentes sur des détails, des back door en défense... des petites choses. »